"Ces 2 personnages sont recréés grâce aux quelques images de la fin de la République et surtout aux découvertes archéologiques, qui commencent à être mieux répertoriées et analysées (une étude devrait bientôt voir le jour), notamment celles d'Alésia. Les deux armes d'hast en proviennent justement. On peut aussi penser qu'il s'agit de longues piques fabriquées à la hâte, parfois avec du matériel de récupération (?) pour embrocher des assaillants du haut d'un rempart, ce qui était le cas à Alésia. Lorsqu'un javelot est lancé, il est perdu… ce qui n'est pas le cas avec ce type de pique, qui est très lourd et donc très perforant (les lames ont des section épaisses, presque carrées). L'arme de droite n'est donc pas vraiment une hasta.
Sinon les casques sont du type Coolus-Manheim (celui de droite est reconstitué d'après une découverte de Vieille-Toulouse). Les glaives sont des gladius hispaniensis de l'époque. Les ceintures n'ont pas de plaques (on en retrouve pas en fouilles). Le soldat de droite porte une cuirasse en cuir, munie de crochets semblables à ceux des segmentatas plus tardives, qu'on a retrouvés en contexte tardo-républicain. C'est une reconstitution hypothétique mais vraisemblable. Une telle cuirasse est plus facile et rapide à construire qu'une cotte de mailles, et l'armée romaine de César devait pourvoir aux besoins de dizaines de milliers de soldats rapidement. Le subarmalis est porté dessous, et on voit aussi des ptéruges émerger de l'encolure pour protéger la gorge. L'homme de gauche porte des jambières en cuir, faciles à fabriquer par le soldat lui-même. Les motifs de boucliers proviennent d'une stèle du musée de Lyon.
Les dénominations de Principes, Hastati et Triari perdurent sous César (et encore après), mais elles ne correspondent plus à une spécialité tactique ou à des équipements distincts. Ce sont simplement les unités disposées en 3 lignes de bataille. Du coup, la pseudo hasta du personnage de droite n'indique pas un triarius."
Sinon les casques sont du type Coolus-Manheim (celui de droite est reconstitué d'après une découverte de Vieille-Toulouse). Les glaives sont des gladius hispaniensis de l'époque. Les ceintures n'ont pas de plaques (on en retrouve pas en fouilles). Le soldat de droite porte une cuirasse en cuir, munie de crochets semblables à ceux des segmentatas plus tardives, qu'on a retrouvés en contexte tardo-républicain. C'est une reconstitution hypothétique mais vraisemblable. Une telle cuirasse est plus facile et rapide à construire qu'une cotte de mailles, et l'armée romaine de César devait pourvoir aux besoins de dizaines de milliers de soldats rapidement. Le subarmalis est porté dessous, et on voit aussi des ptéruges émerger de l'encolure pour protéger la gorge. L'homme de gauche porte des jambières en cuir, faciles à fabriquer par le soldat lui-même. Les motifs de boucliers proviennent d'une stèle du musée de Lyon.
Les dénominations de Principes, Hastati et Triari perdurent sous César (et encore après), mais elles ne correspondent plus à une spécialité tactique ou à des équipements distincts. Ce sont simplement les unités disposées en 3 lignes de bataille. Du coup, la pseudo hasta du personnage de droite n'indique pas un triarius."
"These 2 characters are recreated thanks to the few images of the end of the Republic and especially to the archaeological discoveries, which are beginning to be better listed and analyzed (a study should soon see the light of day), in particular those of Alesia. The two weapons of 'hast come precisely from it. We can also think that they are long pikes made hastily, sometimes with recycled material (?) to skewer assailants from the top of a rampart, which was the case at Alesia: When a javelin is thrown, it is lost… which is not the case with this type of pike, which is very heavy and therefore very piercing (the blades have thick, almost square sections). on the right is therefore not really a hasta.
Otherwise the helmets are of the Coolus-Manheim type (the one on the right is reconstructed from a discovery in Vieille-Toulouse). The swords are gladius hispaniensis of the time. The belts have no plates (we find none in excavations). The soldier on the right wears a leather cuirass, fitted with hooks similar to those of later segmentatas, found in late-Republican contexts. It is a hypothetical but probable reconstruction. Such a cuirass is easier and quicker to construct than chain mail, and Caesar's Roman army needed to supply tens of thousands of soldiers quickly. The subarmalis is worn underneath, and there are also pteruges emerging from the neckline to protect the throat. The man on the left is wearing leather leggings, easily made by the soldier himself. The shield motifs come from a stele in the museum of Lyon.
The denominations of Principles, Hastati and Triari persist under Caesar (and even after), but they no longer correspond to a tactical specialty or to distinct equipment. These are simply the units arranged in 3 battle lines. As a result, the pseudo hasta of the character on the right does not indicate a triarius."
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